Objectifs atteints !
Sous le slogan, « On vous a fait naître, il faut nous reconnaître » et après une grève entamée le 16 octobre dernier, la CFTC avec les syndicats professionnels a pleinement réussi son pari en réunissant plus de 5000 sages-femmes à Paris le 7 novembre. Elles ont été entendues par la Ministre Marisol Touraine en personne. Elle a annoncé la mise en place d’un groupe de travail, fin novembre, pour l’élaboration d’un véritable statut médical de premier recours.
C’était là, la première revendication de la CFTC pour des professionnelles loin d’être reconnues pour les responsabilités exercées et leur niveau de qualification à bac + 5.
Ne s’agissant néanmoins que d’une promesse publique de la Ministre, la CFTC et les syndicats de sages-femmes, réunis à l’Hôpital Necker après la manifestation, ont décidé de poursuivre la grève en attendant la première réunion du groupe de travail.
Pour la CFTC, contrairement aux autres partenaires sociaux absents, il était indispensable de reconnaître, au préalable, un véritable statut, avant de parler des grilles de salaire, pour lesquelles, une rencontre est prévue le 13 novembre. La sage-femme doit en effet être reconnue comme une professionnelle de référence dans un vaste champ d’action autour de la prévention, du dépistage, des droits de prescription, dans le suivi postnatal et gynécologique des femmes tout au long de leur vie.
Après un long travail mené depuis 2 ans, c’est aujourd’hui une première étape, celle de la ténacité et d’un juste combat qui semble enfin être pris en compte. On ne peut pas nous parler de désert médical, de transfert de compétences quand, déjà, on ne reconnaît pas les métiers en place à leur véritable niveau de qualification.
Pour avoir été un élément moteur dans l’élaboration d’un véritable projet de gouvernance pour l’ensemble du métier, la CFTC répond ainsi à sa volonté farouche d’être un syndicalisme constructif de proximité à l’écoute des salariés avant toute autre prérogative. Depuis quelques années on s’amuse à détricoter les grilles salariales en favorisant les missions au détriment de la qualification, créant ainsi un tassement préjudiciable à l’ensemble des métiers du secteur. C’est inacceptable.
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