La Fédération CFTC Santé Sociaux a appris avec une profonde tristesse le décès de Régis Bielak, survenu le lundi 22 décembre 2025 à Metz. Militant engagé et figure marquante de notre organisation, Régis incarnait ce syndicalisme exigeant et profondément humain auquel nous sommes attachés.

Esprit libre, indépendant, mais toujours fidèle aux valeurs sociales, solidaires et fraternelles de la CFTC, il n’a jamais dissocié son engagement professionnel de son engagement syndical. Éducateur spécialisé de formation, il portait ces deux dimensions avec la même conviction, la même rigueur et une générosité constante, convaincu que le travail syndical devait rester au plus près du réel et des personnes.

Il a durablement marqué l’histoire de notre fédération en assumant pendant de nombreuses années la fonction de trésorier du Syndicat général de l’enfance inadaptée et du handicap (SGEIH CFTC). Son expertise, notamment en droit du travail, était unanimement reconnue. Il fut également un acteur majeur des négociations de la convention collective du 15 mars 1966, auxquelles il a contribué avec un sens aigu des responsabilités.

Nous lui devons notamment un combat déterminant pour l’amélioration des conditions de travail des professions éducatives de cette convention : la reconnaissance, par la Cour européenne de justice, du temps de travail effectif des veilles couchées. Cette décision a profondément transformé les pratiques du secteur, mettant fin à une situation injuste et structurant durablement le champ conventionnel.

Régis était aussi un passeur. Toujours disponible, attentif et bienveillant, il accompagnait les jeunes syndicalistes avec patience et pédagogie, leur transmettant son expérience, ses convictions et le sens du collectif. Son humanité faisait de lui une référence et un repère pour beaucoup.

En dehors du militantisme, Régis nourrissait une véritable passion pour la photographie. À travers son objectif, il savait saisir les visages, les paysages, les instants et les détails du quotidien avec la même sensibilité que dans son engagement syndical : un regard profondément humain, attentif, jamais indifférent, toujours respectueux.

Au-delà du militant, nous perdons un homme jovial, chaleureux et profondément attachant.

Son souvenir, ses combats et son engagement continueront de nous inspirer durablement.