Le déni de l’Etat sur les rémunérations des agents de la Fonction Publique
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, CFTC et CGC de la fonction publique se sont réunies le lundi 3 juin 2013.
Après une année de discussions dans le cadre de l’ « agenda social », elles considèrent qu’elles n’ont pas été entendues sur la nécessaire amélioration des rémunérations des agents de la Fonction publique.
Elles sont en complet désaccord avec la volonté gouvernementale de ne pas aborder la question de la valeur du point d’indice avant mi-2014, consacrant ainsi un gel des salaires de 4 années, ce qui est totalement inacceptable !
Elles demandent de rompre avec cette politique de gel sans précédent des salaires dans la Fonction Publique.
Elles sont attachées au dialogue social qui ne peut exister sans prise en compte des revendications.
Elles exigent l’ouverture de réelles négociations sur les rémunérations, par une nécessaire revalorisation de la valeur du point d’indice, un abondement de points d’indice uniforme et significatif, permettant le rattrapage des pertes accumulées.
Elles n’acceptent pas que les agents de la Fonction publique continuent à faire les frais de la crise économique.
En s’inscrivant dans les politiques d’austérité qui visent à réduire toujours plus la dépense publique, la politique gouvernementale hypothèque toute amélioration du fonctionnement de la Fonction publique, mais aussi celles des rémunérations, pourtant indispensables à la relance de l’économie et de l’emploi. La Fonction publique est un acteur économique et constitue une richesse pour le pays.
Alors qu’à la prochaine conférence sociale va s’ouvrir un nouveau débat sur les retraites, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, CFTC et CGC tiennent à réaffirmer leur volonté de préservation du système de retraite par répartition pour tous les salariés. De même, elles rappellent leur attachement au Code des pensions civiles et militaires et elles n’accepteront aucun nouveau recul (maintien du calcul des pensions sur l’indice détenu 6 mois avant le départ, durée de cotisation et report de l’âge de départ…). En outre, il est urgent de corriger les baisses des pensions et les inégalités produites par les précédentes lois.
Enfin, elles soulignent de nouveau la nécessité d’en finir avec les suppressions d’emplois dans de nombreux secteurs de la Fonction publique, conséquences de la RGPP, d’HPST, RCT (1), et dont le projet de loi d’Acte III et la MAP (2) sont aujourd’hui la continuité.
Face à cette situation, les organisations CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, CFTC et CGC décident de mettre partout en débat, avec les personnels, leur nécessaire intervention pour faire aboutir leurs légitimes revendications.
Dans ce cadre, elles proposent d’ores et déjà la perspective de mobilisation et d’action, au plus tard début octobre.
Elles décident de se revoir le 5 septembre prochain dans les locaux de Solidaires, afin de décider des modalités nécessaires.
Paris, le 6 juin 2013.
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(1) RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques – HPST : Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires – RCT : Réforme des Collectivités Territoriales
(2) Projet de loi portant sur l’Acte III de la décentralisation – MAP : Modernisation de l’Action Publique
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