La CFTC dénonce une double peine pour les agents en arrêt maladie

Depuis le 1er mars 2025, un nouveau coup dur frappe les agents de la Fonction Publique Hospitalière. Désormais, en cas d’arrêt pour maladie ordinaire, leur rémunération est amputée : seuls 90 % du traitement indiciaire et des indemnités sont versés, après déduction du jour de carence. Cette mesure, imposée sans aucune concertation, affaiblit encore davantage les droits sociaux des agents publics et suscite une vive opposition de la part de la CFTC.

Être malade, un luxe ?

Dans les hôpitaux comme dans les établissements médico-sociaux, les professionnels sont à bout. Manque d’effectifs, usure physique et psychologique, surcharge de travail : autant de réalités que les pouvoirs publics semblent ignorer. Pire, avec cette nouvelle disposition injuste et brutal, les agents se voient pénalisés financièrement lorsqu’ils tombent malades et porte atteinte à la protection directe des agents malades comme si être souffrant relevait d’une faute individuelle.

La double peine est une réalité. Après un jour de carence déjà injuste, on leur retire encore 10 % de leur rémunération. C’est inacceptable !   alerte Sylvie DUSSAN, Secrétaire Générale Adjointe

Cette politique, loin de réduire l’absentéisme, risque au contraire de pousser les agents à venir travailler malgré la maladie – au mépris de leur santé, mais aussi celle des patients.

Une contestation inscrite dans la durée

La CFTC n’a pas attendu mars 2025 pour tirer la sonnette d’alarme. Dès 2024, elle dénonçait dans un communiqué les velléités du gouvernement d’augmenter les jours de carence. En février, elle alertait sur la “fausse solution” que constitue la réduction de la rémunération en arrêt maladie.

Il est temps de s’attaquer aux vraies causes de l’absentéisme : conditions de travail dégradées, pénibilité, manque de reconnaissance. rappelle Frédéric FISCHBACH, Président Fédéral

Face à cette politique qu’elle juge punitive, la Fédération CFTC Santé Sociaux exige des actions concrètes :

  • Le rétablissement de la rémunération à 100 % en cas d’arrêt pour maladie ordinaire ;
  • L’abrogation immédiate du jour de carence ;
  • Mettre en œuvre des mesures de prévention et d’accompagnement de la santé au travail.

Pour la CFTC, la santé des agents publics ne peut plus être sacrifiée pour des raisons budgétaires.

Nous portons l’exigence d’une fonction publique plus juste, plus humaine et réellement attentive à celles et ceux qui, chaque jour, s’engagent avec dévouement pour soigner, accompagner et protéger les plus vulnérables  ! Il ne suffit pas de saluer l’engagement des soignants, il faut aussi le reconnaître concrètement. Cela passe par des droits sociaux renforcés, pas réduits.  précise Sylvie DUSSAN

Dans un contexte de crise de l’attractivité des métiers hospitaliers et sociaux, cette mesure envoie un signal désastreux.

La Fédération CFTC Santé Sociaux reste donc pleinement mobilisée pour obtenir l’abrogation de cette disposition et pour rappeler que le respect des professionnels passe aussi par une politique de santé plus humaine.

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